Sommaire :
1. Je suis un souleveur de poids
2. Je ne suis pas ce que j’étais hier
3. Progresser est un plan
Quand on pratique la musculation depuis quelques années, on constate que l’activité fait l’objet d’un turn-over important. Beaucoup abandonnent précocement pour diverses raisons. Parmi les plus courantes on trouve les blessures, la lassitude de stagner, ou encore le changement de rythme de vie qui met fin à l’entraînement.
Nous tenterons ici à travers cet article, de donner quelques pistes pour répondre à la question « Comment limiter le risque de burn out et d’abandon chez le pratiquant de musculation » ?
1. Je suis un souleveur de poids
Plusieurs disciplines dérivent de la musculation (Crossfit, Bodybuilding, Force athlétique, Strongman, Haltérophilie, Street Workout…). Et on a trop souvent tendance à s’identifier à l’un de ces titres particulier, pour des raisons de simplicité, « je suis crossfiter », « powerlifter », « bodybuilder » etc… On peut pourtant schématiser les différentes pratiques qui utilisent la musculation, en deux logiques principales. D’un côté maximiser la prise de muscle et de l’autre, maximiser le gain de force (sans compter l’aspect prévention des blessures, cardio, longévité etc). C’est parce qu’il est plus simple de se placer dans une catégorie que l’on préfère se dire : « je dois choisir mon camp » !
Si l’on souhaite devenir bon dans l’un de ces deux domaines (masse musculaire ou force), il est évident que l’on doit orienter son entraînement vers une qualité particulière pendant suffisamment longtemps.
Mais la subtilité réside dans le fait que le choix de cette orientation ne nous bloque pas pour basculer de l’un à l’autre. De nombreux athlètes de musculation, même professionnels, arrivent à être compétitifs dans plusieurs disciplines qui sont proches. Par exemple, ce n’est pas parce que l’on s’entraîne avec des barres et haltères que l’on ne peut pas faire des exercices au poids du corps et vice versa.
Si en revanche, tout va bien dans votre entraînement et que vous n’éprouvez pas de lassitude à le pratiquer, il n’y a aucune raison d’en changer ! Mais dans le cas contraire, il faut envisager de ne pas être trop catégorique et se définissant comme un « souleveur de poids» ou « pratiquant de musculation ». Il faut donc envisager toutes les autres activités, ou tous les mouvements de musculation comme possibles et envisageables.
Quand on fait de la musculation on peut facilement faire plusieurs choses alternativement. Un exemple chez des athlètes professionnels de strongman mais pas que : Jon Paul Sigmarsson (Strongman, Bodybuilder, Powerlifter et Showman).
2. Je ne suis pas ce que j’étais hier
A.Problèmes
Qui n’a jamais entendu une personne plus âgée parler avec nostalgie de ses prouesses physiques de jeunesse. Des phrases comme : « Si j’étais plus jeune je pourrais », « Si je n’étais pas blessé …» Etc… Nous pouvons trouver des milliers de raisons justifiables, mais elles omettent un paramètre fondamental. L’objectif de l’entraînement n’est pas de devenir champion du monde pour 99% des gens, ni d’être plus fort ou plus musclé que son voisin, mais d’être une meilleure version sportive de soi.
C’est une phrase un peu bateau je vous l’accorde et ce texte n’est pas là pour vous dire que tout est possible si vous le voulez vraiment ou d’autres niaiseries du genre. Mais je vois énormément de personnes qui après des années de pratique, arrêtent subitement de s’entraîner, parce qu’elles ne peuvent pas faire les mêmes exercices qu’autrefois ou que leurs obligations familiales et professionnelles changent. Ça c’est la vie et c’est à nous de nous adapter.
B. Solutions
La solution au lieu de tout arrêter, c’est de voir ce que l’on peut faire là maintenant tout de suite avec nos contraintes actuelles, pas demain ou dans 6 mois quand tout ira mieux, parce que cela n’arrivera pas, on a toujours des imprévus, des contraintes et il faut faire avec si on veut avancer, on ne peut pas y échapper.
Concrètement, si certains mouvements vous font mal, pourquoi ne pas en changer (aucun n’est obligatoire quand on ne fait pas de compétition). Si vous ne pouvez plus faire les mêmes mouvements, ou si vous ne pouvez plus être aussi fort qu’avant, qu’est ce que ça fait ? Est-ce une bonne raison pour ne plus s’entraîner ? Pourquoi ne pas envisager de faire d’autres mouvements moins traumatisants ? Il faut impérativement accepter que l’on change et orienter son entraînement en conséquence.
De même si l’on avait l’habitude de s’entraîner 5 fois par semaine jusqu’à présent, pour une raison quelconque on ne peut s’entraîner qu’une ou deux fois il n’y a pas de problème à cela.
Il faut se concentrer sur ce que l’on peut faire plutôt que ce que l’on ne peux pas ou plus actuellement faire. Cela nous évite de ruminer inutilement et nous permet de continuer à avancer tout en nous épanouissant dans notre pratique de la musculation.
Nous n’avons pas le contrôle de tous les événements de notre vie, mais nous avons le contrôle de notre état d’esprit face aux événements.
3. Progresser est un plan
Quand on souhaite progresser, quelle que soit l’orientation choisie en musculation, la notion de surcharge progressive1 et d’entraînement par cycle est primordiale. En effet, quand l’organisme est soumis à un stress (que représente l’entraînement), il progresse pour survivre et s’adapter, on devient plus fort, plus endurant, plus musclé. Si on souhaite continuer de progresser, on ne peut pas utiliser les mêmes paramètres (Charge de travail, séries, répétitions, récupération, exercices) au fil des entraînements sans stagner, car on subit le phénomène biologique d’accoutumance2. Pour éviter ces effets néfastes dans notre entraînement, il faut impérativement augmenter l’intensité de manière mesurée au fil des entraînements afin de progresser et adapter celle-ci à nos contraintes.
Ce que l’on peut voir également chez les pratiquants de musculation, ce sont des personnes qui répètent le même entraînement se blessent ou n’arrivent pas à progresser et finissent par ne plus s’entraîner.
Être trop spécifique et répéter inlassablement le même entraînement sans jamais changer les variables est donc une erreur à éviter pour ne pas stagner et aboutir à un burn-out.
Enfin, quelqu’un qui a tout son temps libre, ne récupérera pas de ses entraînements de la même manière qu’une personne qui a une activité professionnelle intense. La clé est de s’adapter à ce que l’on peut faire.
Conclusion
Nous proposons plusieurs pistes à explorer pour éviter le burn-out en musculation. La première chose à faire c’est de ne pas trop s’enfermer dans une case. Il ne faut pas se catégoriser définitivement comme pratiquant de « tel mouvement » ou de « tel discipline » de musculation pour ne pas arrêter le jour où l’on ne peut plus faire les mêmes choses. Au contraire, s’envisager davantage comme souleveur de poids permettra de varier aisément ses motivations et limiter les risques de burn-out.
Nous avons le contrôle sur notre façon d’aborder les différents éléments de la vie. Il est primordial de se concentrer sur les choses que nous pouvons contrôler pour pouvoir réellement avancer. En revanche, il est complètement inutile et faux de se concentrer sur toutes choses que l’on ne peut pas faire ou de penser que l’on pourra s’entraîner quand les bonnes conditions seront enfin réunies. Il faut faire un état des lieux objectif et réaliste et ne pas chercher à se comparer à ses performances passées ou à ce que l’on n’est pas. Cela amène parfois à de bonnes surprises.
Enfin, pour éviter de stopper son entraînement à cause d’une frustration due à la stagnation, il faut prendre conscience que notre environnement est cyclique (Il y a 4 saisons par exemple). L’entraînement doit suivre une logique et une progressivité pour arriver à un état de forme. La répétition de ces cycles permettront d’améliorer de façon générale et durable sa condition physique. A noter que l’évolution de sa progression doit elle aussi s’adapter au rythme de vie.
J’espère que cet article vous permettra d’éviter un burn-out en musculation et poursuivre votre pratique sans durée déterminée !
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