Les différents modes de contraction musculaire
1. Concentrique :
Cela correspond à la contraction par un rapprochement des deux points d’insertions d’un muscle. De manière classique en musculation, les mouvements se font de façon complète avec la descente de la barre en excentrique (phase négative) et la montée (phase positive) en concentrique. Cette méthode permet de favoriser la conduction du message nerveux et également l’augmentation de la masse musculaire. Le travail concentrique consiste, la plupart du temps, à réaliser des séries de contraction classique, favorisant la synchronisation des contractions des unités motrices du muscle1.
2. Isométrique
Quand on parle d’isométrie, il s’agit d’une contraction musculaire, au cours de laquelle les points d’insertions du muscle ne bougent pas. On force, mais la charge reste immobile. Il est possible de réaliser une isométrie jusqu’à l’épuisement. Exemple : exercice de la chaise contre le mur pour les cuisses. Dans le cadre du développement de la force maximale, on peut inclure ce travail, en réalisant une pause sur une partie d’un mouvement, afin de supprimer la force élastique du muscle. Exemple : tenir quelques secondes sur une partie du mouvement, avec des charges supérieures au maximum possible dans le mouvement complet (105-110% du maximum).
3. Excentrique
Le mode de contraction excentrique correspond à l’action freinatrice des muscles. On ne réalise que la phase négative du mouvement. Les points d’insertions musculaires vont s’écarter et se contracter afin de retenir la charge. Avec ce mode de contraction, il est possible d’utiliser des charges plus lourdes (105-110% du maximum) que sur un mouvement complet classique. L’inconvénient réside dans son caractère traumatisant mais aussi, dans l’absolue nécessité de s’assurer la présence d’un partenaire afin de pouvoir travailler en toute sécurité. Le travail excentrique peut également s’avérer judicieux, lorsque l’on est trop faible pour réaliser des mouvements complets. Exemple : Réaliser uniquement la phase négative d’une traction, ou bien, descendre sur une jambe.
4. Pliométrique
Le travail pliométrique consiste en un enchaînement très bref d’une contraction excentrique et concentrique (inférieure à 200m/s)2. Donc d’une action d’allongement rapidement suivie d’un raccourcissement (rebondir). Cela sollicite le cycle étirement raccourcissement du muscle. Le muscle emmagasine de l’énergie élastique lors de la phase excentrique. L’action du réflexe myotatique couplé à l’élasticité du muscle permet de restituer l’énergie. La plupart des gestes sportifs sont réalisés sous ce mode de contraction. La puissance développée par ce mode de contraction est très importante. La pliométrie peut être de faible intensité (sautillement) ou de plus forte intensité (pompes claquées, Rebondir par dessus des haies). Attention à ne pas l’utiliser trop intensivement chez les jeunes en raison de son caractère traumatisant. Cette méthode développe la détente pour les sports avec une dominante verticale (Basket, Handball) et permet des adaptations transférables à des mouvements horizontaux.